“Le mandala de l’être” de Richard Moss

 “Le mandala de l’être” de Richard Moss

Aujourd’hui, j’avais envie de vous raconter une histoire et de sortir du cadre habituel de mes publications. Mon intention est de vous amener à prendre de la hauteur et peut-être favoriser une petite prise de consciente et ce, en toute en légèreté !

Dernièrement, je lisais “Le mandala de l’être” de Richard Moss et j’ai été interpellée par un passage du livre où il évoque les biais des croyances que nous empruntons au passé, au futur, par rapport à SOI, à l’autre... Vous savez ces histoires que l’on peut entretenir et qui peuvent miner toute une journée ou voire même plusieurs jours. Et il évoque cette histoire que je vous partage ici :

“Une simple démonstration révèle l’impact de ces histoires sur nos sensations et la façon dont nous le ressentons physiquement. Imaginez une bouteille de plastique transparente remplie d’eau à laquelle nous ajoutons une poignée de terre. Quand la bouteille est stable, la terre se dépose au fond et l’eau redevient quasiment claire, ou peu s’en faut. Toutefois, si on la prend et la secoue, l’eau se trouble immédiatement et cela prend un long moment avant que la terre ne se redépose au fond. Nous pouvons imaginer que la bouteille d’eau est notre corps et que les impuretés représentent des sensations de colère, de tension, d’anxiété et ainsi de suite. Lorsque notre attention reste tranquillement près du commencement de nous-même, les émotions et le stress se “déposent” et notre être devient plus calme et plus clair. Si notre vrai soi émane du cœur de notre être, ou par analogie, du centre de la bouteille, quand la “pollution” se dépose, il peut jaillir librement. Ce sont ces moments où nous éprouvons une grande gratitude et une profonde reconnaissance pour la vie.

Mais quand nous nous racontons une histoire, par exemple “Je dois être plus aimant” ou “Je ne serai jamais heureux dans mon travail”, cela équivaut à agiter la bouteille. Notre sens de soi est instantanément pollué par des sentiments de culpabilité, de honte, de colère ou d’inquiétude. Notre corps est envahi d’hormones de stress, notre respiration se réduit, notre musculature se contracte et tout notre être s’opacifie avec des tensions et des sentiments négatifs. À ces moments-là, nous aurons tendance à penser de façon réactive, à nous comporter piteusement et à prendre de mauvaises décisions.

L’idée de prendre une bouteille comme comparaison visuelle m’est venue d’un passage du TAO TE KING : “Avez-vous la patience d’attendre que vos impuretés se déposent et que l’eau redevienne claire ? Pouvez-vous rester tranquille en attendant que l’action juste s’élève d’elle-même ?” [1]Lorsque nous commençons à comprendre que nous n’avons pas à vivre en victime de notre propre pensée, la métaphore de l’eau boueuse est un aide-mémoire utile et amusant pour nous rappeler ce que nous nous infligeons et aussi qu’il existe toujours un autre choix, celui de laisser la boue se déposer.”[2]

Alors, quelles sont ces histoires qui agitent votre bouteille et la rend boueuse ? De quelle façon accueillez-vous ces histoires afin de les laisser se déposer ?  Concrètement, quels sont les trucs que vous pourriez partager qui contribueraient à d’autres de se déposer ? J’ai moi-même un truc... Que je vous partage très prochainement !

Votre coach,

Claudia M.

[1] Mitchell, Tao Te King (New York: Harper and Row, 1988),  chapitre 15, Lao Tseu, Le Tao Te King (Albin Michel, “Spiritualités vivantes”, 1984).

[2] Richard Moss, Le mandala de l’être- Découvrir le pouvoir de la conscience, Chapitre 8 (p.188-189), (Albin Michel 2008)